Pierre-Antoine Roiron de Lyon
Modérateur : orni
Pierre-Antoine Roiron de Lyon
Site web: http://www.guitares-roiron.com/
Depuis quand travailles-tu dans la lutherie?
J'ai ouvert l'atelier en octobre 2004, c'était à mi-temps, j'ai gardé mon ancien boulot et je suis passé à temps plein comme luthier le premier juillet 2005.
Quel a été le déclencheur?
C'est tout bête, j'ai commencé à jouer de la guitare vers 18 ans et comme j'ai toujours beaucoup bricolé, j'ai forcément démonté ma guitare pour voir comment c'était fichu. J'ai un copain de promo qui a trouvé une guitare cassée dans une poubelle et qui a refait un corps pour la réparer. Il m'a montré ça, qui m'a fait envie et j'ai acheté un corps et un manche. De fil en aiguille, on a continué à bricoler ensemble ce qui a créé une sorte d'engouement pour bricoler, à faire des petites réparations pour moi, ainsi que des réglages pour les copains.
A la fin de mes études j'ai essayé de rentrer dans une école de luthiers et comme j'avais un diplôme d'ingénieur en mécanique je n'avais pas envie de me recogner des cours de math et de français. Ils sont utiles et obligatoires pour un CAP mais avec un BAC +5 j'en avais ras le bol de l'école et je voulais quelque chose de différent. Comme trouver une place dans un atelier de lutherie est très difficile, et obtenir des équivalences encore moins possible, je me suis dit tant pis, je ne serai pas luthier, c'est comme ça. Donc j'ai travaillé comme ingénieur pendant 4 ans. Je n'étais pas malheureux, mais comme je continuais quand même à fabriquer des instruments dans une petite pièce aménagée dans mon appartement, j'ai fini par envisager d'en vivre, puisque j'avais continué à faire des progrès, à avoir des choses à vendre et des services à offrir à mes clients.
On voit que tu as un concept dans les formes de tes guitares.
Là, c'est assez particulier. Celles que j'ai amenées aujourd'hui ont toutes à peu près la même forme. Ces instruments sont basés sur une forme que j'avais dessinée il y a un moment. C'était un exercice de style où j'essayais de déformer mon logo pour faire une forme de guitare.
En 2009, je devais faire deux instruments de démonstration pour un festival de lutherie à Montréal et j'ai essayé cette forme avec la 8 cordes et la 6 cordes qui sont là. J'ai un client qui a bien aimé et je lui ai fait la guitare noire qui est au bout de la table. En 2010 je suis retourné au salon de Montréal et j'ai amené deux nouveaux instruments, toujours avec cette forme. Une basse 5 cordes et cette guitare noire. Par contre tout le long de l'année je ne fais jamais cette forme-là. Je fais uniquement des pièces uniques 100% sur mesure. Je n'ai pas de ligne et à chaque fois c'est différent, selon les goûts des clients. Je fais autant des types superstrat ou Ibanez que des choses complètement originales d'après des formes dessinées par les clients.
As tu un projet en cours qui te tient à coeur?
Je travaille sur des prototypes de manche, qui ont une action minimum sans friser. C'est un peu l'objectif que je me suis fixé. J'ai lancé le projet avec une école d'ingénieurs, l'Institut National des Sciences Appliquées à Lyon qui est l'école où j'ai fait mes études. Le projet est une étude conjointe de mécanique et d'analyse vibratoire qui permet de comprendre si l'intuition que j'ai eue est la meilleure ou s'il y a moyen d'améliorer le truc. J'ai bon espoir que ça donne quelque chose d'intéréssant pour mes instruments.
Depuis quand travailles-tu dans la lutherie?
J'ai ouvert l'atelier en octobre 2004, c'était à mi-temps, j'ai gardé mon ancien boulot et je suis passé à temps plein comme luthier le premier juillet 2005.
Quel a été le déclencheur?
C'est tout bête, j'ai commencé à jouer de la guitare vers 18 ans et comme j'ai toujours beaucoup bricolé, j'ai forcément démonté ma guitare pour voir comment c'était fichu. J'ai un copain de promo qui a trouvé une guitare cassée dans une poubelle et qui a refait un corps pour la réparer. Il m'a montré ça, qui m'a fait envie et j'ai acheté un corps et un manche. De fil en aiguille, on a continué à bricoler ensemble ce qui a créé une sorte d'engouement pour bricoler, à faire des petites réparations pour moi, ainsi que des réglages pour les copains.
A la fin de mes études j'ai essayé de rentrer dans une école de luthiers et comme j'avais un diplôme d'ingénieur en mécanique je n'avais pas envie de me recogner des cours de math et de français. Ils sont utiles et obligatoires pour un CAP mais avec un BAC +5 j'en avais ras le bol de l'école et je voulais quelque chose de différent. Comme trouver une place dans un atelier de lutherie est très difficile, et obtenir des équivalences encore moins possible, je me suis dit tant pis, je ne serai pas luthier, c'est comme ça. Donc j'ai travaillé comme ingénieur pendant 4 ans. Je n'étais pas malheureux, mais comme je continuais quand même à fabriquer des instruments dans une petite pièce aménagée dans mon appartement, j'ai fini par envisager d'en vivre, puisque j'avais continué à faire des progrès, à avoir des choses à vendre et des services à offrir à mes clients.
On voit que tu as un concept dans les formes de tes guitares.
Là, c'est assez particulier. Celles que j'ai amenées aujourd'hui ont toutes à peu près la même forme. Ces instruments sont basés sur une forme que j'avais dessinée il y a un moment. C'était un exercice de style où j'essayais de déformer mon logo pour faire une forme de guitare.
En 2009, je devais faire deux instruments de démonstration pour un festival de lutherie à Montréal et j'ai essayé cette forme avec la 8 cordes et la 6 cordes qui sont là. J'ai un client qui a bien aimé et je lui ai fait la guitare noire qui est au bout de la table. En 2010 je suis retourné au salon de Montréal et j'ai amené deux nouveaux instruments, toujours avec cette forme. Une basse 5 cordes et cette guitare noire. Par contre tout le long de l'année je ne fais jamais cette forme-là. Je fais uniquement des pièces uniques 100% sur mesure. Je n'ai pas de ligne et à chaque fois c'est différent, selon les goûts des clients. Je fais autant des types superstrat ou Ibanez que des choses complètement originales d'après des formes dessinées par les clients.
As tu un projet en cours qui te tient à coeur?
Je travaille sur des prototypes de manche, qui ont une action minimum sans friser. C'est un peu l'objectif que je me suis fixé. J'ai lancé le projet avec une école d'ingénieurs, l'Institut National des Sciences Appliquées à Lyon qui est l'école où j'ai fait mes études. Le projet est une étude conjointe de mécanique et d'analyse vibratoire qui permet de comprendre si l'intuition que j'ai eue est la meilleure ou s'il y a moyen d'améliorer le truc. J'ai bon espoir que ça donne quelque chose d'intéréssant pour mes instruments.